La découverte de silex et d’armatures de flèche en silex datant de la préhistoire période du néolithique, ainsi que l’oppidum de Piétat, véritable citadelle en terre et en bois à double enceinte avec fossés et talus, attestent une occupation très ancienne du village de Barbazan-Debat. Au cours de cette période il était peuplé d'une tribu celtibère stable.
En 600 ans av. JC, un peuple aquitain occupe les lieux. Les « Bigerrions » donneront leur nom à la Bigorre, ils se rendront à Crassus, lieutenant de César.
Dès lors le village prendra son nom de « Barbatius » dérivé du nom d’homme en « gallo-romain ». Puis complété par la locution adverbiale « debat » au nord par rapport à « dessus » au sud.
En 412, la Bigorre est envahie par les wisigoths. D’après la tradition très controversée, un des rois Alaric, aurait fait creuser le canal qui arrose Barbazan-Debat dans la plaine de Tarbes.
De 500 à 1500 a été une époque agitée et troublée par les invasions des Sarrazins, les Normands et des luttes d’influence des seigneurs. Les villes et villages sont pillés et livrés à l’insécurité.
En 1328, la Bigorre est rattachée à la couronne de France puis cédée aux anglais qui en seront chassés.
Dans les années 1420, les muletiers de Barbazan font du commerce assurant les échanges entre Toulouse et Bayonne.
Les guerres de religion de 1569 à 1589 voient une violence sévir sur la Bigorre l’église de Barbazan-Debat et la maison communale sont alors incendiées.
Un document de 1568 fait état de l’existence de la chapelle de Piétat, lieu de pèlerinages.
Du XIIIe au XVIIe siècle. le village fait partie de la baronnie des Vicomtes de Lavedan. Elle est vendue en 1638 à la maison de Robe de Mua puis donnée en échange en 1748 au noble Louis de Monda qui en fit donation à son gendre Barthélemy de Castelbajac.
Le comte Louis Gaston de Castelbajac devient baron de Barbazan, Soues, Lansac, Calavante, Lacassagne, Rabastens. L’ancien château des Lavedan est démoli entre 1748 et 1760 et remplacé par une maison longue maison basse style « chartreuse ». La tour seigneuriale est abattue par la municipalité le 12 floréal an 2 (1er mai 1794).
En 1790, le premier maire du village est Louis Gaston de Castelbajac.
L’église est reconstruite au XIXe siècle à l’extérieur du bourg.
Au XXe siècle, le village apporte son tribut en hommes dans les deux guerres mondiales et celles d’Algérie.
Jean Lansac, 10ème maire de Barbazan est déporté à Buchenwald lors de la 2ème guerre mondiale, où il retrouve Maurice Trélut maire de Tarbes.
Bernard Arribarat, un résistant, est abattu et une stèle est érigée en bordure de la côte de Piétat.
Le 19 août 1944, libération de Tarbes et ses environs, la côte de Piétat est le théâtre d’un dernier combat entre la section Vergnes des maquisards et un convoi allemand le retardant pour la Normandie.
ARMOIRIES DE LA COMMUNE
Le blason de Barbazan-Debat a été composé par Mme Louis, artiste héraldiste, dessinateur symboliste des services officiels.
Le conseil municipal a décidé d'adopter ce blason pour marque symbolique urbaine, au cours de la séance du 4 décembre 1977.
Il se compose de trois parties :
* à gauche, en haut, la croix lésée évoque en partie les armes des seigneurs de Barbazan et rappelle le passé historique,
* à droite en bas, le chevreuil bondissant évoque le présent, il parcourt nos bois et forêts mais également, il symbolise le bond démographique, l'expansion de la commune, le dynamisme de sa jeunesse.
* au milieu, la bande transversale symbolise le canal Alaric, et fait la liaison entre le passé et le présent.
La description héraldique est tiercée en barre, d'azur à la croix lésée d'argent, à la barre d'or et de gueules au chevreuil bondissant d'argent.
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